Fin février, une grande cavité a été découverte lors du chantier des réseaux du centre-ville de Thouars (Deux-Sèvres). Truffé de souterrains, le centre ancien réserve-t-il encore des surprises ?
Pas moins de 100 m3, soit l’équivalent d’un camion-citerne. C’était le volume de la cavité découverte jeudi 25 février près du magasin Orange, en bas de la rue Porte-de-Paris, lors du grand chantier des réseaux démarré lundi 8 février. Sacrée surprise pour l’ouvrier qui était alors en train de travailler le sol…
Une carrière en plein milieu d’une zone urbaine, c’est troublant, reconnaît Paul Moreau, coordinateur des travaux pour la Ville. Elle n’était pas répertoriée. Une cinquantaine de mètres cubes de béton rétractable a été utilisée, le 4 mars dernier, pour boucher la cavité. Des éboulis en avaient déjà comblé une partie.
Ce mercredi 24 mars, ce chantier d’envergure des rues Porte-de-Paris, La Trémoille et Saint-Médard connaît une nouvelle phase. Est-on complètement à l’abri de nouvelles surprises ?
Un véritable gruyère
Le sous-sol de la vieille ville est un véritable gruyère. Un réseau de caves et de souterrains la maillait et permettait, jadis, de traverser une partie de la ville sans même voir le jour… Dans les années 70, un camion était tombé dans une cave écroulée sous son poids, en plein milieu de la rue. Mais depuis, la plupart de ces caves ont été comblées. Les risques, c’était il y a quarante ans, la dernière fois que les réseaux ont été faits. Nous n’allons pas creuser plus profond que dans les années 80. Je ne pense pas qu’il puisse y en avoir d’autres. Mis à part peut-être à deux ou trois endroits, où nous savons que la cave dépasse de la maison, sous la rue, mais nous sommes sereins vis-à-vis de celles-là, dit le technicien. La boutique Orange, par exemple, possède elle aussi une cave, aujourd’hui murée.Nous ne savons pas dans quel état elle est.
Comme l’ont montré les dernières fouilles archéologiques dans le centre-ville, avec le patrimoine thouarsais, on n’est jamais à l’abri d’un imprévu.