Face à la recrudescence des volatiles et aux dégâts causés, la municipalité thouarsaise veut recourir à diverses solutions pour limiter leur impact.
Les populations de pigeons ramiers (Columba palumbus) dans la ville de Thouars croissent, au point d’atteindre environ 500 individus, principalement répartis sur le centre-ville et dans le quartier des Capucins. Pour lutter contre cette espèce jugée invasive et à l’origine de divers dégâts (lire par ailleurs), la municipalité thouarsaise entreprend des démarches pour réguler la population des volatiles, dans le but de diviser leur nombre par deux et de le maintenir. Cette opération a notamment été menée conjointement avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
Le prélèvement
Dans un premier temps, la collectivité confie à des chasseurs habitués la tâche de prélever (mot polissé pour dire « abattre ») environ 250 oiseaux. « Armés de fusils à air comprimé, ils peuvent opérer en toute discrétion et sans danger pour la population », explique Yann Cousin, chargé de mission sécurité et tranquillité publiques. Mais si cette phase garantit une chute de la population, elle ne limite pas la possibilité d’une recrudescence.
La prévention
D’où un plan à plus long terme, pour garder le contrôle du nombre, qui mise sur le prédateur naturel du pigeon : le faucon pèlerin (Falco peregrinus). « Nous avons collaboré avec la Segpa du collège Jean-Rostand, à qui nous avons demandé de construire les nichoirs », explique Valérie Baudouin, élue notamment déléguée à la culture auprès de Philippe Chauveau. L’idée est de rendre le centre-ville attractif pour les rapaces, et les inciter à y nicher durablement, de manière à opérer en permanence une pression de prédation sur les pigeons. « Ceux-ci seront installés sur des lieux stratégiques, comme le clocher de l’église Saint-Médard, le toit de la chapelle du château et au niveau de la Tour Garambeau, dans le quartier des Capucins », explique Yann Cousin. Des chouettes effraies (Tyto alba) sont également espérées.