Élus et agents publics ont sillonné le Thouarsais durant une journée pour mieux connaître la filière biologique. Et ainsi mieux la mettre en valeur.
Une vingtaine d’élus et d’agents territoriaux, du Thouarsais et d’ailleurs, ont participé dernièrement au Rallye bio territoires en Deux-Sèvres, organisé par Agrobio Deux-Sèvres et Bio Nouvelle-Aquitaine. Cette fédération régionale de l’agriculture biologique rassemble producteurs, acteurs professionnels, institutionnels, économiques et sociaux. Leur but : « Travailler, depuis la production jusqu’à la consommation, pour développer l’agriculture et les filières bio pour une économie équitable ».
La clé c’est de bien anticiper
Les mots ont leur importance, mais rien ne vaut la preuve par l’exemple. C’est tout l’intérêt de cette journée de découverte, de la ferme d’Antoine Gorry à Auboué jusqu’aux vignes de Benoît et Céline Blet à Oiron, en passant par le restaurant du lycée Jean-Moulin ou la distribution hebdomadaire de l’Amap à Thouars. L’idée, au final, est de montrer aux décideurs locaux que le bio est possible partout, ou presque. À la maison, mais aussi à la cantine, comme l’explique Marc-Antoine Dehousse, chargé de mission restauration collective pour Bio Nouvelle-Aquitaine : « Mon rôle est d’aider les établissements publics et les collectivités locales à atteindre les objectifs fixés par la loi Égalim dans leurs cantines », à savoir 50 % de produits de qualité et durables, dont au moins 20 % de produits biologiques à partir du 1er janvier 2022. « La difficulté, c’est qu’il n’y a pas de projet type. Servir 150 ou 1.500 repas, ce n’est pas exactement la même chose… D’où l’importance de bien anticiper et réfléchir son projet. Il ne suffit pas d’avoir une volonté politique, car il peut y avoir des freins et des mauvaises surprises. Si on va trop vite, on est parfois obligé de faire marche arrière pour des raisons financières. Mais le bio monte en puissance et il y a aujourd’hui des solutions partout et pour tous. » Et de citer l’exemple d’une commune modeste qui, avec un coût de revient de 2,35 € par repas, parvient à servir 50 repas par jour composés à 90 % de nourriture bio. Pour participer à ce rallye, Aurore Domin est venue spécialement de La Crèche, où elle est conseillère municipale chargée de la transition écologique : « Les circuits courts, cela me tient d’autant plus à cœur que j’envisage d’ouvrir bientôt mon entreprise de maraîchage bio. J’ai appris beaucoup de choses, il y a plein d’idées que l’on pourrait transposer d’une façon ou d’une autre dans ma commune. Un lieu comme l’Amap, par exemple, cela permet de bien se nourrir, mais ça crée aussi du lien social et de l’entraide. »