Arrivés en 2019 à Chanteloup, Évelyne et Denis, deux amoureux de la nature, ont planté plus de 33.000 arbres au sein de leur propriété.
C’est un paradis vert qu’Évelyne et Denis ont racheté et sculpté de leurs mains d’or depuis leur arrivée dans les Deux-Sèvres, en 2019. Sur la commune de Chanteloup, dans un lieu-dit dont on taira le nom, une fois passé le large portail battant, la beauté de la nature n’a plus qu’à éclater au visage. Un cadre bucolique qui fait, le temps d’un instant, presque oublier les brutalités de ce monde.
Des essences locales
Deux étangs surdimensionnés couvrent un quart de la propriété. Une maison ouverte sur le jardin grâce à de grandes baies vitrées permet d’admirer les dernières folies du couple. Car sur un peu plus de 16 hectares, Denis et son « patron », comme il aime surnommer son épouse, ont planté plus de 33.000 arbres. Un chiffre vertigineux d’autant plus qu’ils ont réalisé ça à deux. « Par amour de la nature », justifie simplement Denis.
Les premiers arbres ont été plantés en 2019, il faudra patienter encore quelques années pour voir se dessiner une toute nouvelle forêt à Chanteloup. Des essences locales aussi différentes les unes que les autres devraient faire sortir de terre une forêt colorée. Cette terre si chère aux yeux des deux amoureux. « Dans une cuillère à café de terre, tu as autant de population que d’habitants sur terre », explique Denis d’un ton lourd comme pour insister sur la richesse de cette ressource.
« Je ne suis pas écolo, mais je suis plus qu’écolo ! »
Agriculteur pendant vingt ans, l’homme au bob vert kaki ne voit que par l’agriculture de conservation. Une approche qui repose sur trois principes : la diversité et la rotation des cultures, la couverture du sol et la réduction au maximum du travail du sol.
« Je ne suis pas écolo, mais je suis plus qu’écolo ! Je suis responsable du sol, et je ne veux pas le détruire ! » Sur ce chantier de plantation, Évelyne et Denis ont travaillé le sol sur 40 centimètres de largeur, autrement dit, uniquement sur la ligne de plantation des arbres. En pratiquant ce type d’agriculture, ils veulent notamment contribuer au développement de la biodiversité. « Lorsque je suis arrivé dans mon ancienne exploitation, il n’y avait aucun animal. Quand je l’ai quittée, on a observé jusqu’à quatorze chevreuils et des colonies de perdrix ! Je pense qu’on va faire pareil ici », raconte Denis, enthousiaste. Évelyne et Denis bâtissent là le prochain paradis des animaux, au beau milieu des arbres fruitiers et autres conifères. Ceux pour qui « voir fleurir une jonquille est un plaisir » feront probablement le bonheur de quelques Bocains.
En effet, ils réfléchissent à l’idée d’ouvrir ce futur massif forestier au public quelques fois dans l’année.