Tous les Deux-Sévriens peuvent découvrir, en un clic, le potentiel solaire de leur toit. Avec cet outil, le Sieds espère développer les projets photovoltaïques.
Le cadastre, on connaissait déjà, voici venu le « cadastre solaire ». Sur internet, en un clic, tous les habitants des Deux-Sèvres peuvent désormais connaître « le potentiel solaire » qui dort au-dessus de leur tête, sur le toit de leur maison.
« C’est un outil d’aide à la décision pour les particuliers comme pour les collectivités mis à disposition par le Sieds qui donne un premier niveau d’information », explique Claure Paulic, vice-présidente du Syndicat d’énergie des Deux-Sèvres, en charge de la transition énergétique. Le but étant d’attiser la curiosité des habitants, en espérant déclencher des projets de panneaux sur le toit pour produire de l’électricité ou de l’eau chaude.
Déjà "54 % d’énergies renouvelables" en Deux-Sèvres
« L’idée est aussi de participer à atteindre l’objectif de 40 % d’énergies renouvelables en France en 2030 ». À ce titre, le département des Deux-Sèvres est déjà bon élève : « 54 % de l’énergie distribuée en Deux-Sèvres est issue de productions locales d’énergies renouvelables », indique Charles-Antoine Chavier, le directeur général adjoint du Sieds. Au rang de ces énergies renouvelables, l’éolien occupe la première place mais le photovoltaïque tient une place non négligeable (20 %).
Quatre nuances de toits
Alors, pour connaître son « potentiel solaire », plus exactement celui du toit de sa maison, il faut se rendre sur siterre.fr/sieds/ et entrer son adresse.
https://www.siterre.fr/sieds/#/
Apparaît alors une vue aérienne du quartier ou du village où les toits se colorent. Les quatre nuances de couleurs donnent un aperçu immédiat de l’intérêt d’installer des panneaux photovoltaïques ou solaires ou pas. Bleu ? Mieux vaut oublier ! Orange, cela peut valoir le coup.
Sans grande révélation, les toits au nord se prêtent moins à des installations que ceux orientés sud, mais l’outil offre une analyse plus fine, découpant le toit en plusieurs zones, incluant l’inclinaison, les ombres portées par d’autres bâtiments adjacents, des arbres… Pour finir par en déduire le nombre de mètres carré exploitables.
Photovoltaïque ou solaire thermique ?
Un clic sur la partie de toit précise qui paraît la plus intéressante (en orange) et permet même d’avoir un estimatif de la production d’énergie attendue via cette énergie solaire. Mieux encore, une petite fiche détaille deux options d’installations : des panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité (pour sa consommation ou à la revente) et des panneaux solaires thermiques (eau chaude, voire chauffage).
Dans les deux cas sont précisés le montant de l’investissement de départ (matériaux et pose), les économies attendues et le nombre d’années approximatif qu’il faudra pour amortir l’investissement.
Le site propose un lien vers les artisans RGE pour ensuite aller demander des devis à des artisans qualifiés près de chez soi. En revanche, il ne comporte pas de passerelles vers les aides de l’État auxquelles les particuliers peuvent avoir droit, ce qui peut là aussi diminuer la facture en fonction de multiples critères parmi lesquels figurent les revenus du foyer.