Site emblématique du Thouarsais, la vallée du Pressoir pourrait monter en grade et devenir une réserve naturelle régionale, à l’horizon 2024. « Nous avons lancé les démarches », souligne en tout cas Sandra Cerclet, gestionnaire des Espaces naturels sensibles au sein du service biodiversité, eau, espaces naturels de la communauté de communes du Thouarsais.
Pour aller plus loin, le dossier doit tout de même être validé par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Rien n’est donc encore officialisé. Néanmoins, la jeune écologue se montre plutôt optimiste quant aux chances du dossier d’aboutir : « Il y a un consensus sur les informations scientifiques majeures. La vallée du Pressoir est connue comme un lieu important à l’échelle régionale en termes de biodiversité », assure-t-elle.
Des moyens « en cohérence avec les besoins »
C’est d’ailleurs cet enjeu qui a poussé la collectivité à s’engager dans la démarche. « Cela nous dotera de davantage de moyens pour nous aider dans notre mission de préserver la biodiversité et les espèces rares et fragiles qu’on trouve sur le secteur », poursuit Sandra Cerclet, comme la gagée de Bohême (Gagea bohemica) ou l’ophioglosse des Açores (Ophioglossum azoricum).
En obtenant ce statut, le site passerait dans une autre dimension en termes de protection. Son label actuel d’espace naturel sensible ouvre droit à des dotations du conseil départemental des Deux-Sèvres pour la mise en place d’actions de gestion, mais n’est pas protégé par la loi. En revanche, une réserve naturelle régionale est davantage encadrée, et bénéficie de moyens supplémentaires, « en cohérence avec les besoins du site », dixit Sandra Cerclet. Mais c’est aussi la possibilité de renforcer la protection du site, « pour le préserver sur le long terme et cadrer les activités humaines ».
C’est ainsi que pourrait se constituer une police de l’environnement, en mesure de verbaliser ceux qui ne respecteraient pas les règles établies. « Aujourd’hui, on demande par exemple de tenir les chiens en laisse, car ils peuvent avoir un impact sur la biodiversité. On fait de la pédagogie auprès des maîtres qui ne jouent pas le jeu. En obtenant le statut, on serait en mesure de les verbaliser », explique l’écologue. Et donc de devenir plus dissuasifs.
Ce statut ne s’appliquerait en revanche qu’à la vallée du Pressoir, et les autres espaces naturels sensibles gérés par la communauté de communes du Thouarsais (les Petits-Sablons, le coteau et la prairie du Châtelier, ainsi que les Éboulis de Massais) garderaient le même label.