Dans la Nouvelle République du 28 Mars :
Le matin pour peu que l’on sache lui prêter l’oreille c’est le premier que l’on entend : l’oiseau. Celui qui niche tout près de nous et qui va nous rappeler à chaque fois qui nous sommes, un au milieu de cette toute petite planète Terre. C’est le message de Jacques Pellerin, le naturaliste au Gods (Groupe ornithologique des Deux-Sèvres) de Moncoutant, quotidiennement depuis le début de cette éprouvante mise en confinement.
Dans l’obligation d’annuler ses cours (avec sorties sur le terrain) qu’il offre habituellement à une soixantaine d’ornithologues amateurs, comme vous et moi (un peu béotiens parfois), l’ancien vétérinaire aujourd’hui retraité a trouvé la parade.
Plusieurs fois dans la semaine il envoie par mail à chacun d’eux un petit texte court sur l’un des oiseaux (de compagnie en réalité) que l’on entend dans son jardin, voire à la fenêtre de son appartement, ainsi qu’à l’orée du parc en bas de son immeuble.
Avec photos et renvoi sur une bande-son afin de s’apprendre à retenir le chant, cela donne ça. C’était le mardi 24 mars dernier.
« Bonjour à tous, Parmi les plus beaux oiseaux chanteurs et les plus fréquents de nos jardins je vous propose ce jour de vous aider à identifier la fauvette à tête noire. Comme toutes les fauvettes c’est un oiseau discret qui aime bien fréquenter les haies, les endroits ombragés et ceux où il y a du lierre lorsque c’est la saison de maturité des fruits de cette plante invasive. » « C’est un oiseau fin et gris avec une calotte noire pour le mâle et brune pour la femelle. » « La strophe joyeuse, flûtée et répétitive des mâles est très caractéristique. »
« Elle est un peu plus gazouillante quand un autre mâle cherche à s’imposer par son chant aux alentours. » « Seule une partie de ces oiseaux hiverne en Afrique, un grand nombre reste en Europe occidentale et il est donc possible de l’observer l’hiver dans le bocage (NDLR et ailleurs dans le département). Apprenez-vous à bien reconnaître la bande-son mise en fichier joint, elle vous permettra sans aucun doute de l’identifier rapidement dans votre jardin ou lors de vos prochaines promenades dans les semaines qui viennent car elle chante très tard en saison printanière, voire estivale. Bon courage et bien cordialement à tous. »
Le naturaliste suggère par ailleurs à ses « élèves », en cette période exceptionnelle de confinement, « durant laquelle le silence domine notre environnement habituellement bruyant », de découvrir la grive draine. Le 20 mars chez lui à Moncoutant il venait de photographier pour la première fois de la saison le coucou gris. Lui aussi, un pur ravissement pour l’œil et la tête !
Pour recevoir par mail les cours gratuitement chaque matin : IROC Initiation à la reconnaissance des oiseaux communs, 06.82.02.70.88, jpspellerin@gmail.com