Aujourd’hui, avec le confinement, on peut sortir de chez soi pour aller cultiver un potager seulement dans un rayon d’un kilomètre autour de son domicile et la sortie ne peut pas durer plus d’une heure. Les règles sont en effet les mêmes que lorsqu’on va faire des courses pour acheter des produits de première nécessité.
C’est trop peu aux yeux du député (LREM) des Deux-sèvres Guillaume Chiche qui vient d’écrire au préfet des Deux-Sèvres pour qu’à l’instar d’autres départements, une dérogation allonge le temps de sortie et la distance entre le domicile et le jardin, tout en respectant les gestes barrières et les règles sanitaires indispensables.
" Leur appauvrissement serait catastrophique "
« Compte tenu du périmètre réduit et du temps d’activité diminué, il est particulièrement compliqué pour chacun de venir cultiver sa parcelle de terre », souligne le député qui remarque que cultiver son potager n’est pas qu’un loisir : « Dans nos territoires ruraux où la grande surface n’est pas reine, cultiver un potager ou planter des arbres fruitiers » sert aussi à se nourrir, plaide-t-il.
" Légumes et fruits des jardins de particuliers sont omniprésents sur nos tables ou lors des marchés ruraux, et leur appauvrissement serait catastrophique ", ajoute Guillaume Chiche.
Le député relaie ainsi les inquiétudes exprimées par la Société d’horticulture , de viticulture et d’arboriculture des Deux-Sèvres, ainsi que par plusieurs municipalités de la 1ère circonscription dont il est l’élu.
Dans le Thouarsais aussi
Dans le Thouarsais également, les restrictions mises à la culture des jardins familiaux ou partagés, ont suscité l’incompréhension. Dans un premier temps, la mairie de Thouars avait autorisé les propriétaires à cultiver leur terrain à raison de deux heures par jour durant le confinement mais le préfet des Deux-Sèvres a fait savoir le 10 avril que l’activité de jardinage ne pouvait pas réglementairement durer plus d’une heure.