Les pharmacies vont désormais pouvoir vendre des masques en tissu "grand public". Le ministère de la Santé a en effet pris, samedi, un arrêté en ce sens, publié ce dimanche 26 avril au Journal Officiel.
Cet arrêté les autorise à commercialiser des "masques non sanitaires fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables".
Une évolution réclamée depuis plusieurs semaines par les pharmaciens qui ne pouvaient vendre que des masques chirurgicaux ou FFP2 et uniquement aux professionnels de santé.
Des masques coûtant entre 2 et 5 euros
Ces masques "grand public", qui pourraient être obligatoires dans les transports en commun après le début du déconfinement, envisagé à partir du 11 mai, répondront aux normes de l’Afnor.
C’est-à-dire qu’ils permettront de filtrer entre 70 % et 90 % des particules jusqu’à 3 micromètres, avait indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran, dimanche dernier à France 2. Ils seront lavables en machine à 60 °C et réutilisables.
Les modèles de base devraient coûter entre 2 et 5 euros, selon le ministre. "Mais il y en aura qui seront utilisables 50 fois par exemple et ceux-là coûteront peut-être entre 10 et 15 euros", a indiqué Philippe Besset, le président de la FSPF, la Fédération des pharmacies d’officine à BFMTV.
Mais pas disponibles "dès lundi"
Ce dernier envisage toutefois de distribuer des masques gratuitement "aux plus précaires" pour éviter que "le prix soit un frein pour les personnes socialement fragiles".
Il a également précisé que "ce n’est pas la peine d’aller en pharmacies dès lundi" pour en acheter. Car les pharmaciens vont maintenant devoir s’approvisionner.
La secrétaire d’Etat à l’Economie Agnès Pannier-Runacher a promis, vendredi, la fabrication de "25 millions de masques par semaine" d’ici la fin avril. Des masques qui devraient être disponibles "à partir du 4 mai".