Depuis septembre 2015, Émilie Lumineau vit à Édimbourg. Après avoir décroché un master en création publicitaire, la Parthenaisienne de 24 ans travaille dans un hôtel de luxe, en plein centre-ville de la capitale écossaise. Mais mi-mars, son quotidien est chamboulé avec la pandémie de Covid-19 et la mise en place du confinement. En chômage technique, elle vit donc dans son appartement. « C’est un petit peu long, mais ça se passe plutôt bien. Je prends le temps pour faire autre chose. Et puis, on a le droit d’aller marcher ou courir dans les parcs. »
Et c’est justement en se promenant que la jeune femme a l’idée de lancer une série de retouches d’images en lien avec le contexte actuel. « Un jour, j’étais dans le centre-ville et presque personne ne marchait, c’était vraiment vide. Je me suis alors dit que ce serait marrant d’imaginer à quoi ça pourrait ressembler si le confinement restait comme ça pendant un bon bout de temps », explique-t-elle.
« Une vision idéaliste du confinement »
Maîtrisant la conception graphique, Émilie Lumineau détourne alors des photos de lieux emblématiques d’Édimbourg : du château au New College, en passant par les célèbres rues Circus Lane ou Victoria Street. Autant de sites qui s’affichent avec une végétation luxuriante et envahissante qu’elle a incorporée à l’aide du logiciel Photoshop. « C’est une sorte de jungle, décrit-elle. C’est une vision idéaliste du confinement. Je voulais montrer comment la nature pourrait reprendre ses droits. »
Ses six productions sont aussitôt partagées sur les réseaux sociaux, avant de susciter l’intérêt de The Scotman, l’un des principaux journaux du pays. « Je leur ai envoyé les photos. Et j’ai été assez surprise qu’une journaliste me contacte et publie un article », avoue-t-elle, ajoutant que d’autres médias locaux ont relayé son initiative. Une reconnaissance pour celle qui espère se faire repérer par des professionnels du tourisme, du marketing et de la publicité, des secteurs où elle aimerait travailler à terme. Par le passé, Émilie Lumineau avait déjà exprimé ses compétences auprès de sa famille. Ainsi, elle a réalisé des supports de communication pour le Tennis squash parthenaisien, présidé par Clément, son frère, ou le club de danse de sa sœur. Et quand on lui demande s’il était possible de transformer Parthenay en jungle urbaine, voici sa réponse : « Si j’avais une photo de bonne qualité avec un angle, ça serait possible. »
Les photos détournées d’Émilie Lumineau sont visibles sur son site www.emilielumineau.com