Plus de 20 personnes en une heure ont participé aux tests de dépistages « en drive » proposés par le laboratoire Bio Sèvres, ce vendredi 22 mai. Leur nombre augmente chaque semaine.
Drôle de ballet, ce vendredi 22 mai, boulevard Bergeon, vers 11 h. Devant le laboratoire Biosèvres, seul établissement d’analyse médicale du Thouarsais, des automobilistes s’arrêtent, sans descendre de voiture, devant un trio de laborantins en blouse blanche. Ils ne viennent pas commander un menu avec supplément frites, mais pour un dépistage du covid-19. Durant une heure, plus de vingt voitures auront défilé pour participer à ces tests en mode drive, mis en place par le laboratoire sur la voie publique, uniquement sur inscription.
Un prélèvement nasal
L’opération, un écouvillonnage « nasopharyngé », ne dure que quelques minutes. Il s’agit d’un prélèvement, à l’aide d’une tige souple, du virus (ou non) dans le conduit du nez. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable, admet une Thouarsaise, au volant. Je présentais des symptômes, j’ai donc appelé le SAMU. Ce sont eux qui ont appelé le laboratoire, ce matin. J’aurai les résultats demain matin (NDLR : samedi matin).
Des tests toujours plus nombreux
Les échantillons seront analysés à Bressuire. La réponse est rapide. Cela prend trois à quatre heures de manipulation », précise Frédéric Guillot, biologiste et codirigeant du laboratoire, qui compte deux sites, Bressuire et Thouars. Mais les tests ne cessent d’affluer. Mercredi 20 mai, nous avons terminé à 22 h 30.Un sacré bouillonnement après une baisse d’activité en mars et en avril. Cela fait deux mois que nous réalisons des tests mais depuis la fin du confinement, leur nombre a fortement augmenté, dit le responsable. La moyenne était d’une vingtaine de tests par jour sur les deux sites. En ce moment, nous sommes plutôt à une trentaine.Vu la fréquentation à Thouars, vendredi matin, le chiffre semble même sous-estimé.
Moins de 10 % de cas positifs
Lors de cette deuxième semaine de déconfinement, nous testons essentiellement les cas contacts, qui doivent être dépistés moins de sept jours après le sujet initial. C’est le cas de cet habitant de Bouillé-Saint-Paul. Ma compagne a été testée positive, du coup je fais le test, et ma belle-fille aussi, dit-il. J’ai repris le travail lundi. Je partage un camion avec un collègue, donc, si mon test est positif, il le fera aussi. Même prudence pour Céline. Nous avons repris le travail lundi et j’ai un collègue qui a été testé positif au covid-19, dit cette Thouarsaise. Nous avons été très peu en contact, les gestes barrières ont été respectés et je n’ai aucun symptôme, mais j’ai préféré prendre un rendez-vous. Si je suis positive, je resterai confinée chez moi, ne serait-ce que pour préserver les plus fragiles.
Heureusement, le nombre de cas positifs se révèle très faible, dit Frédéric Guillot : La proportion de tests positifs est actuellement inférieure à 10 %.