Joële Pallueau, nouvelle maire de Luché-Thouarsais, veut proposer de nouvelles activités à la base de loisirs Les Adillons. Cela remplacera la baignade, interdite depuis la réglementation d’avril 2019. Face aux risques de voir la situation perdurer, elle en fait une priorité pour les prochains mois.
Il sera interdit de se baigner tout l’été sur la base de loisirs Les Adillons, à Luché-Thouarsais. C’est le seul point de baignade en eaux naturelles du Thouarsais et il est fort probable que cette interdiction, commencée l’an dernier, se poursuive définitivement.
Joële Pallueau, la nouvelle maire de la commune annonce que la priorité de ses premiers mois de mandats sera de travailler avec la communauté de communes sur la base de loisirs afin de proposer d’autres activités aux familles et enfants pour remplacer la baignade ».
De nombreuses causes à cette interdiction sont décrites par Marie Villaume, directrice du pôle développement territoriale de la communauté de communes du Thouarsais. Depuis les modifications réglementaires d’avril 2019 sur les baignades en eaux naturelles, il faut assurer le renouvellement de l’eau, sa transparence et une baisse de la fréquentation maximale instantanée en eau », détaille-t-elle. Ce dernier point signifie une diminution du nombre de baigneurs au même moment.
Dépendance aux nappes phréatiques
Il serait possible d’augmenter les amplitudes horaires avec davantage de maîtres-nageurs. Cependant, et même si des travaux peuvent permettre d’assurer la transparence de l’eau, nous ne sommes pas en capacité d’assurer le renouvellement de l’eau », explique Marie Villaume. La communauté de communes est « dépendante des nappes phréatiques et donc de l’environnement.
Selon la directrice du pôle développement territoriale du Thouarsais, les autorités ont fait « preuve de souplesse l’an dernier puisque la réglementation était récente ».
Pour compenser l’absence de baignade, les réflexions autour de nouvelles activités ont déjà commencé. Sur le site, le snack des Adillons sera ouvert, mais le risque d’une diminution de la fréquentation est réel. L’an dernier, le nombre de visiteurs a été divisé par trois lors de l’interdiction.
« On va dépendre de la météo et de l’envie des gens de rester dans le coin »
Pourtant, Sylvie Poirier-Fièvre, co-responsable du snack avec son compagnon Sidi-Mohammed Babite, garde de l’espoir et se dit « ravie de pouvoir ouvrir » malgré la situation sanitaire. Elle espère aussi le développement d’un tourisme local, mais « on va dépendre de la météo et de l’envie des gens de rester dans le coin ». Elle ajoute qu’avec son compagnon, ils sont « tombés sous le charme de ce lieu et souhaitent désormais ouvrir toute l’année.
Le snack à la base de loisirs Les Adillons va proposer des soirées à thèmes pour attirer les clients malgré l’interdiction de baignade. | PHOTO ARCHIVES SNACK LES ADILLONS
Le site restera donc constamment ouvert cet été avec, entre autres, le camping et les chalets ouverts à la réservation. Des animations devraient s’y dérouler grâce à la présence du snack. Les responsables attendaient un « assouplissement des règles pour faire venir le public, avec des soirées à thèmes le week-end ». Un marché des saveurs est également prévu à trois reprises, les jeudis 30 juillet, 13 et 20 août.
Pour les années à venir, la communauté de communes attend l’investiture des nouveaux élus pour réellement lancer une réflexion sur les nouvelles activités permanentes à la base de loisirs. En effet, la gestion n’est pas confiée à la mairie. Actuellement, « c’est le problème », explique Joële Pallueau, qui reste « confiante pour les futures discussions ». Sidi-Mohammed Babite et Sylvie Poirier-Fièvre, eux, se disent « disponibles pour participer à d’éventuelles discussions autour du site ».