L’espace nécessaire
Les courges sont très exigeantes en ce qui concerne l’espace vital. Si on leur accorde l’espace nécessaire, elles développeront leur feuillage et leurs racines de manière optimale, permettant ainsi d’espérer une bonne récolte. En manquant de place, la plante produira moins de fruits ou des fruits de plus petite taille.
L’emplacement
Les courges aiment les endroits ensoleillés. Dans des emplacements à moitié ensoleillés ou à l’ombre, elles produiront surtout des feuilles et des fleurs et, dans le meilleur des cas, quelques fruits qui tomberont en général en cours de maturation.
Les sols
C’est dans un sol riche en humus que les courges se développent le mieux. On peut aussi répandre du compost sur une grande surface. Les plantes produisent des racines à presque chaque nœud de la tige et se développent ainsi de plus en plus loin. Il n’est pas exact de dire que les courges ne poussent que sur le compost ou sur un tas de fumier.
En réalité, on n’a jamais voulu accorder à ces plantes un emplacement plus noble pour se développer. Bien des gens pensent également que les courges ont besoin de beaucoup d’eau pour leur croissance. En réalité, elles n’exigent que peu d’eau. Trop d’eau et de l’eau stagnante favorise la pourriture des racines. Il en va tout autrement pour la culture d’exemplaires record. Dans ce cas, il faut arroser régulièrement. Il est conseillé de changer l’emplacement de la culture des courges tous les deux à trois ans. Ceci leur épargne des maladies et des carences nutritives.
La germination
Le temps de germination dépend de l’espèce et de la qualité des graines. Les graines mettent généralement un à deux jours pour s’ouvrir et former des racines. Avec des graines plus anciennes, cela peut aller jusqu’à sept jours. Trois à cinq jours plus tard, les cotylédons se développent. On peut tester le pouvoir de germination des graines en les plaçant dans un verre d’eau froide durant six à sept heures : si les graines remontent à la surface, elles germeront.
On peut planter les graines de courge en pleine terre. Ceci a certains désavantages : les oiseaux adorent ces graines et les limaces les jeunes plantes. Pour ces raisons, il est préférable de les faire germer dans des pots. Cette pratique, en revanche, a l’inconvénient d’exposer les jeunes plantes au stress lors de la plantation, ce qui provoque un arrêt de la croissance durant environ une semaine.
Les plants
On peut préparer la culture trois à quatre semaines avant la mise en place. Fin avril, on plante les graines dans des godets (minimum 7 x 7 cm). On utilisera de la terre pour semis, riche en humus et comprenant du sable. On déposera deux à trois graines dans chaque pot que l’on recouvrira de 15 mm de terre. On arrosera modérément pour éviter la pourriture des graines. Les pots seront placés dans un endroit chaud (20 à 25°C) et ensoleillé afin de favoriser la germination. Pour le repiquage, on utilisera les sujets les plus vigoureux.
Lorsque le gel n’est plus à craindre, on pourra les mettre en place. Les plantes devraient alors avoir deux à trois feuilles, en plus des cotylédons. Les plantes plus grandes subissent un choc et un arrêt de croissance trop important lors de la plantation. En outre, trop de petites racines capillaires sont endommagées, ce qui empêche l’absorption de l’eau nécessaire à ce stade.
Le semis en place
Nombre de jardiniers sèment les courges en place. Les avantages sont évidents : pas de repiquage, pas de sélection. Pourtant, au printemps, les jeunes plantes sont exposées à certains risques, comme le gel ou les pluies trop abondantes.
Pour réduire les dangers du gel, on enfoncera les graines à des profondeurs différentes, en évitant de les planter toutes au même moment. Si les graines les plus en surface gèlent, celles en profondeur germeront encore. Si toutes survivent, la récolte se fera par étape.
L’arrosage
Il convient d’arroser régulièrement les plantes afin qu’elles puissent se développer régulièrement et pour éviter un arrêt de croissance. On arrosera directement sur la souche des racines et non pas sur les feuilles, sensibles au mildiou et à l’oïdium.
Les parasites
Les courges sont des plantes robustes et pourtant il existe des maladies qui peuvent altérer les joies du cultivateur. De même, un certain nombre de parasites est à redouter. Les pucerons noirs s’en prennent avant tout aux feuilles qu’ils piquent et dont ils sucent la sève. Les limaces menacent les jeunes plants, en particulier les 2 feuilles cotylédonaires. Les lièvres et les lapins raffolent des jeunes pousses.
La croissance
Les tiges des plantes très rampantes poussent de 15 à 20 centimètres par jour, voire plus. Rapidement, les fleurs apparaissent, les mâles en premier, les femelles quelques jours après. Ces dernières sont placées sur un réceptacle qui a déjà la forme du futur fruit, un peu allongé, ovale ou rond. Les fleurs mâles cachent, entre leurs pétales, cinq étamines larges recouvertes de grains de pollen épineux, gros et ronds. Dès que les températures deviennent estivales, que les insectes s’activent et que les plantes sont physiologiquement prêtes, le temps de la fécondation est là et le développement du fruit commence. Les fruits atteignent rapidement leur taille finale, souvent en l’espace de deux ou trois semaines. Beaucoup de plantes forment des racines aux coudes des tiges et peuvent, de ce fait, augmenter leur approvisionnement.
La maturation
La maturation du fruit peut s’étendre sur des semaines, voire des mois. Extérieurement, il n’y a que la couleur qui se modifie. Mais à l’intérieur, il se passe bien des choses. La chair prend de la couleur, devient plus foncée et aromatique. Les graines se développent.
La récolte
La récolte peut commencer quand la couleur des fruits est bien affirmée et qu’ils restent fermes sous la pression d’une main. Souvent, des particules terreuses collent à la peau des courges, lesquelles renferment des bactéries et des champignons. Ceux-ci peuvent rapidement se développer sur des endroits fragiles du fruit. Pour cette raison, les courges sont soigneusement lavées à l’eau après la récolte. Il faut manier les fruits avec précaution car les blessures raccourcissent la durée de conservation.
La conservation
Les fruits doivent être conservés à plat dans un endroit bien aéré et sec. La température optimale se situe entre 12 et 17°C
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